Novembre 2019
DES DÉFIBRILLATEURS DANS TOUTES LES ÉCOLES SECONDAIRES
C’est officiel,
Toutes les écoles secondaires publiques de la province seront dotées d’ici quelques mois d’un défibrillateur externe automatisé, et les élèves de troisième secondaire recevront une formation pour l’utiliser.
Déjà, c’est plus de cinq cent soixante-dix (570) d’écoles secondaires publiques du Québec (à savoir, les écoles de deuxième cycle, mais aussi celles de premier cycle et les écoles professionnelles, par exemple) sont maintenant en mesure de former leurs élèves en réanimation cardiorespiratoire (RCR).
Sous peu, tous les élèves ainsi que les membres du personnel seront en mesure d’utiliser les DEA qui y seront implantés.
Les quelque quatre cent (400) écoles publiques du Québec qui offrent le deuxième cycle régulier disposent donc dorénavant des ressources nécessaires – instructeurs et matériel – pour former leurs élèves de secondaire trois en RCR. Il s’agit de plus de deux mille (2000) enseignants sont déjà qualifiés comme instructeurs pour former les élèves. Cela signifie qu’environ soixante-huit mille (68 000) jeunes sont formés chaque année.
Les formations en réanimation cardiorespiratoire (RCR) sont obligatoires depuis deux (2) ans pour les élèves du secondaire.
Il faut tout aux plus quatre heures pour offrir la formation de réanimation dans son ensemble. Bientôt, tous ces jeunes auront accès à un DEA et seront en mesure de l’utiliser sans délais.
Lors de la conférence de presse du vendredi le 22 novembre 2019, le Dr Paul Poirier a expliqué sans détour à des élèves présents qu’en cas d’arrêt cardiaque, cet appareil joue un rôle décisif. « Le patient est mort. La pire affaire que vous allez faire, c’est de le réanimer. C’est 10 % de mort par minute. À 10 minutes, il est mort à 100 %. Soit il est mort un peu, et vous le réanimez, ou il va mourir pour toujours. C’est simple comme ça », a dit le cardiologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.
80% des arrêts cardiaques se produisent en présence de proches qui, faute de savoir comment intervenir, ne peuvent que composer le 9-1-1 et attendre anxieusement l’arrivée des ambulanciers.
« Quand tout le monde sait quoi faire dans une situation d’urgence, il y a plus de vies qui sont sauvées. Quand on donne le pouvoir et les habiletés pour sauver des vies, les gens interviennent. Il est prouvé que quand on ne sait pas quoi faire, on ne bouge pas. »
- Carole Nadeau, de la Fondation ACT
Une victime subissant un arrêt cardio-respiratoire possède jusqu’à 75% de chances de survie dans les trois premières minutes d’intervention avec l‘utilisation d’un DEA. Quand on n’intervient pas, ou qu’on intervient de manière beaucoup moins précoce, c’est 10 % de décès par minute. Donc, faites le calcul : si quelqu’un fait un arrêt cardiaque, après dix minutes, statistiquement, vous êtes 100 % mort.
Les raisons principales devant exiger toutes les écoles secondaires à se munir d’un DEA sont évidentes.
N’oublions pas que ces établissements servent souvent de milieux communautaires en région. Ce sont principalement les gens qui jouent au hockey cosom et au badminton qui ont plus de chances d’être victime d’un malaise cardiaque dans ces écoles.
Il en est d’autant plus bénéfique pour les jeunes que pour les personnes âgées qui s’y trouvent à proximité.
Au-delà de la seule défibrillation, le programme de RCR au secondaire permet d’éduquer une population à la santé en général.
Bientôt, on aura formé tous les jeunes des écoles publiques au moins une fois à faire la RCR.
Dr. Paul Poirier, cardiologue, qui a fait campagne pour acheter l’équipement dit qu’il n’attend maintenant qu’un signal de Québec pour en doter les écoles primaires.
C’est parce que les défibrillateurs sont faciles à utiliser et efficaces que le docteur souhaite que ce soit au tour des écoles primaires d’en être équipées.