Date 7 JUIN 2022
QUE SAVEZ-VOUS SUR L’AVC?
Selon l’Institut-Hôpital neurologique de Montréal, un AVC se produit toutes les 10 minutes. Environ 14 000 Canadiens en meurent chaque année, ce qui en fait donc la troisième cause de décès chez les Canadiens¹.
Un AVC, c’est quoi au juste?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) est un déficit neurologique soudain d’origine vasculaire causé par un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Le flux sanguin se dirigeant vers le cerveau est ainsi interrompu. Le terme « accident » est utilisé afin de souligner l’aspect soudain des symptômes.
Le flux sanguin dans le cerveau est essentiel, car le cerveau a besoin d’un apport constant en oxygène et en nutriments pour bien fonctionner. L’interruption de cet apport peut causer la mort de certaines cellules². Cette interruption peut donc entraîner des lésions permanentes ou le décès.³.
La crise de coeur
Pour sa part, la crise cardiaque est causé par le blocage des artères coronaires qui empêche d’acheminer assez d’oxygène au cœur⁴. Malgré les croyances populaires, l’’AVC et la crise cardiaque sont donc deux troubles bien différents, car ils ne touchent pas les mêmes organes.
Les trois types d’avc
L’AVC ischémique
Le terme Ischémie désigne une interruption de la circulation sanguine dans un organe⁵. L’AVC est donc considéré de type ischémique lorsqu’il est causé par un caillot de sang qui bouche un vaisseau sanguin du cerveau. D’ailleurs, c’est le type d’AVC le plus commun⁶.
L’AVC hémorragique
Le terme Hémorragie désigne un écoulement de sang hors des vaisseaux sanguins⁷. Un AVC est donc qualifié d’hémorragique lorsqu’il est causé par une rupture d’une artère dans le cerveau⁶.
Le « Mini AVC »
Au sens propre, le mini AVC n’est pas un AVC. Il s’agit plutôt d’un Accident ischémique transitoire (AIT). L’AIT est une altération de la fonction cérébrale due à une interruption temporaire de l’apport sanguin au cerveau qui dure généralement moins d’une heure⁸.
Les causes et symptômes des AIT et des AVC ischémiques sont identiques. Toutefois, contrairement à l’AVC, l’AIT ne semble pas provoquer de dommages permanents au cerveau. En effet, les symptômes de l’AIT disparaissent entièrement et rapidement, et le nombre de cellules cérébrales qui en meurent est très minime.
L’AIT peut être un signe prémonitoire d’un AVC ischémique imminent. Reconnaître un AIT, en identifier la cause et la traiter peut contribuer à prévenir un AVC⁸.
Les symptômes de l’AVC
La méthode VITE
Visage – Est-il affaissé? Y a-t-il une déformation de la bouche ?
Incapacité – La victime peut-elle lever les deux bras en même temps?
Trouble de la parole – La victime a-t-elle des troubles d’élocution ou de prononciation?
Extrême urgence – Appel rapide aux services préhospitaliers d’urgences (9-1-1)⁹.
Bien que les signes VITE soient les plus courants, ce ne sont pas les seuls. On peut également ressentir : Des maux de têtes intenses et soudains, des engourdissements localisés dans un seul côté du corps, des troubles de la vision ou des étourdissements causant des complications au niveau de l’équilibre⁹.
En cas de symptômes
Quoi faire
• Faites cesser toute activité, desserrez les vêtements et placez la victime en position de confort.
• Couvrez-la à l’aide d’une couverture chaude ou d’aluminium.
• Prévenez immédiatement le 9-1-1.
• Réévaluez régulièrement les signes vitaux.
Le traitement
Objectifs médicales
Lors de l’arrivée à l’hôpital, l’équipe médicale a trois objectifs :
1. Stabiliser votre état.
2. Poser un diagnostic (quel type d’AVC)
3. Mettre en œuvre le traitement selon le type d’AVC¹⁰.
En cas d’AVC ischémique
Les victimes se rendant dans les trois heures suivant l’apparition des premiers symptômes à l’hôpital, peuvent recevoir un type de médicament appelé thrombolytique, brisant les caillots. Celles qui reçoivent ce médicament ont plus de chances d’obtenir un rétablissement complet. Elles sont également moins susceptibles d’avoir besoin de soins de longue durée.
Si la victime se rend à l’hôpital après trois heures, les professionnels peuvent administrer d’autres médicaments, tels que des anticoagulants, ou pratiquer une intervention chirurgicale afin de retirer le caillot³.
En cas d’AVC hémorragique
Il existe plusieurs traitements afin de cesser l’hémorragie et de sauver le tissu cérébral comme la prise de médicaments.
Les procédures endovasculaires peuvent aider à réparer un point faible ou une rupture dans un vaisseau sanguin.
Si le saignement est causé par une rupture d’anévrisme, une agrafe métallique peut être mise en place pour arrêter la perte de sang³. Pour se cas, Il s’agira donc d’un traitement chirurgicale.
Le rétablissement
Les séquelles
Selon la Fondation des maladies du cœur, les séquelles d’un AVC peuvent être de faibles à sévères et varient d’une personne à l’autre.
La gravité des séquelles
La gravité dépend de facteurs comme :
• Le type d’AVC (ischémique ou hémorragique);
• Les régions et l’hémisphère du cerveau dans lequel l’AVC s’est produit (gauche ou droit);
• L’étendue de la région endommagée du cerveau;
• Les fonctions du corps que contrôle cette région;
• La durée de l’interruption du flux sanguin dans la partie du cerveau concernée⁶.
L’origine des risques
Être conscient de ses propres risques
Connaître ses facteurs de risques est essentiel, car cela permet de faire certains choix dans ses habitudes de vie qui aideront à les réduire.
Certains de ces facteurs de risques sont malheureusement incontrôlables. Cependant, les connaître permet d’être conscient de son propre risque et d’être plus attentifs à sa santé et de surveiller les signes avant-coureurs.
Les habitudes de vie
• L’adoption d’une alimentation malsaine
• Le manque d’exercices
• Un poids malsain
• Le tabagisme
• Le rythme de vie propice au stress
• La consommation d’alcool et de drogues récréatives
Les causes immaîtrisables
L’âge : Le risque augmente en vieillissant.
Le sexe : En raison de leur physiologie cardio-vasculaire distincte et des multiples changements hormonaux vécus au cours de leur vie, certains risques sont spécifiques aux femmes. À titre d’exemple, le risque augmente après la ménopause.
Les antécédents : familiaux et médicaux.
Les origines autochtones : Malheureusement, «Les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis souffrent plus fréquemment d’hypertension artérielle et de diabète¹¹.»
Les origines africaine et sud-asiatique : Tout comme les personnes d’origine autochtone, le risque d’hypertension artérielle et de diabète est plus élevé pour les gens d’origine africaine et sud-asiatique.
Les facteurs de grossesse
En raison du stress, de la prise de poids et des changements hormonaux, une grossesse peut indirectement occasionner des problèmes qui augmentent le risque d’AVC, tels que :
• L’hypertension artérielle
• La prééclampsie
• Le diabète gestationnel
En Bref
Personne n’est à l’abri d’un AVC. En revanche, certaines actions peuvent être prise pour en réduire les risques. Prendre soin de votre corps et de votre esprit en adoptant des habitudes saines peut faire toute la différence!
Rédigé par Laurie Lévesque • auparavant Rédactrice
Édité par Émilie Bédard • Responsable des communications
Illustré, mis en page et édité par Roxanne Duchesneau • Designer graphique